mardi 31 mars 2009

L'OR DE CANFRANC (Santiago Mendieta - Privat)

QUI ? Né à Toulouse en 1964, Santiago Mendieta est un spécialiste des Pyrénées et de son versant espagnol. Il a été pendant quinze ans reporter à Pyrénées Magazine. En 2004, il a conçu le magazine Rando Pyrénées et participé à son lancement comme rédacteur en chef adjoint. Il est depuis journaliste indépendant et auteur de documentaires télévisés et de guides.
QUAND ? 1980, dans la vallée d'Aspe.
QUOI ? Thomas Azumendi, journaliste en déshérence, se rend en vallée d’Aspe (haut Béarn) à la recherche de ses racines. Enquêtant sur un grand-oncle résistant et gaulliste, il découvre à la frontière espagnole l’imposante gare fantôme de Canfranc. Là, il met au jour, de manière fortuite, un vaste trafic de matières premières et précieuses ayant eu pour théâtre, durant la Seconde Guerre mondiale, cette gare autrefois internationale. Les mystérieux convois sous escorte passaient le tunnel ferroviaire du Somport puis la douane de Canfranc, tandis que flottaient les bannières conjointes de l’aigle impérial franquiste et de la croix gammée. L’enquête conduit Thomas tour à tour à Madrid, à Tolède et en Estrémadure.
ALORS ? Avec un matériau pareil, Mendieta ne pouvait pas se rater : L'or de Canfranc emprunte autant au roman policier qu'au roman historique, avec une belle épaisseur de mystère et de complots en tout genre. C'est du beau travail d'artisan, Mendieta s'est fait plaisir et nous fait plaisir, comme un gosse trop content de posséder de si beaux jouets. Et puis quel décor ! Peut-être ne le savez-vous pas mais la fameuse gare de Canfranc, lieu de toutes les magouilles entre l'Espagne franquiste et le IIIe Reich existe bel et bien. Elle est restée abandonnée jusqu'en 2005 (je crois), et il était encore possible d'y pénétrer et découvrir l'incroyable tableau : un lieu gigantesque (Canfranc était une gare internationale) au milieu de nulle part, livré aux quatre vents, dans une atmosphère digne d'un film d'épouvante (Shining en vrai mais dans une gare !) Des sites tels que http://pagesperso-orange.fr/canfranc/donnent une idée de la chose : dantesque ! Pas étonnant que Mendieta, sans doute envoûté par le lieu, se soit enflammé et n'ait pu résister à la tentation d'en faire le décor (sublime) de son roman.

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