tag:blogger.com,1999:blog-3851727591481873502024-02-07T04:16:28.350-08:00Les Etagères SavantesShelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.comBlogger101125tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-72917403972450076552016-03-27T09:22:00.000-07:002016-04-24T20:16:46.655-07:00TETRAMERON (José Carlos Somoza - Actes Sud)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6fL646wDJ8iSHFcj626yX0LtPZ0pMekAChDiX0P6yULD0v2UTf_MvPbs279ZQoqltRc9oZ0nHEZnYD5YylTmpR_pK1QUlSBAfvUVtDNAwIUk_JnK4-muzcnE9FpoTu1DK4DxfglZw7CE/s1600/tetrameron-somoza.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6fL646wDJ8iSHFcj626yX0LtPZ0pMekAChDiX0P6yULD0v2UTf_MvPbs279ZQoqltRc9oZ0nHEZnYD5YylTmpR_pK1QUlSBAfvUVtDNAwIUk_JnK4-muzcnE9FpoTu1DK4DxfglZw7CE/s200/tetrameron-somoza.jpg" width="105" /></a></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-weight: normal;">Les contes ne sont pas que pour les enfants, au contraire ! Dans ce roman à tiroirs, l'espagnol José Carlos Somoza nous fait pénétrer au coeur d'une étrange société secrète qui se régale d'histoires aussi énigmatiques que cruelles. A se demander d'ailleurs si le livre entier n'est pas lui-même une immense énigme où le lecteur aurait tôt fait de se perdre...</span></span></h3>
<div>
<span style="text-align: justify;"><b></b></span><br />
<a name='more'></a></div>
<h4>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i>En excursion scolaire dans un
mystérieux ermitage aux abords de Madrid, une collégienne découvre
Tétraméron, une société occulte qui se réunit une fois l’an
pour raconter des histoires énigmatiques toutes plus terrifiantes –
ou édifiantes – les unes que les autres. Après avoir écouté les
contes cruels des quatre membres, elle devra relater le sien, rite
initiatique obligé pour entrer dans ce cercle obscur et très
privé...</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
ALORS ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwQcj13NPZzoFALE7ctaa3xH8yKSfstd00_dFVKlsSGvWro-GK2JtLaF03-mIYruaiNJO4mhOynBw7UdEJ_w7uc_NL_pzp8jWM66Xyvife7VwwBpUY8LX-opncVCdlyn3LDrhbD2UkLSg/s1600/Somoza.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwQcj13NPZzoFALE7ctaa3xH8yKSfstd00_dFVKlsSGvWro-GK2JtLaF03-mIYruaiNJO4mhOynBw7UdEJ_w7uc_NL_pzp8jWM66Xyvife7VwwBpUY8LX-opncVCdlyn3LDrhbD2UkLSg/s1600/Somoza.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">José Carlos Somoza</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-weight: normal;">Tétraméron est un roman intimidant
car on sait très rapidement qu'on n'aura pas à faire à une lecture
traditionnelle, balisée du début à la fin, avec ses bons et ses
méchants, mais plutôt à une sorte de puzzle ésotérique aux
accents gothiques, quelque chose en tout de cas de bizarre et
foncièrement curieux. On pourrait dire de ce Tétraméron qu'il est
une version d'Alice au pays des merveilles taillée pour un public
adulte où affleurent sans cesse le mal, la luxure et le péché.
L’atmosphère trouble, quasi perverse est peut-être d'ailleurs sa
principale qualité : Somoza maintient son lecteur dans le même
inconfort que la jeune Soledad, soumise aux humeurs et aux jeux
énigmatiques des membres de la société secrète. Il ne faut pas
s'en cacher, la lecture est souvent déroutante tant les fables
regorgent de symboles, de chausse-trappes et d'intentions cachées.
Il n'est pas facile de décrypter les codes du livre et on a parfois
l'impression de s'être égaré au cœur d'un vaste labyrinthe. Si on
en croît les critiques lues ici ou là, beaucoup s'y sont perdu et
ont préféré abandonner. Cela n'a pas été mon cas et, même si
encore aujourd'hui je doute d'avoir saisi toute la profondeur du
livre, Tétraméron m'a procuré quelques vibrations suffisamment
singulières pour le recommander. Mais non sans quelques
avertissements... </span><br />
<div style="font-weight: normal; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="font-weight: normal; text-align: start;">
<br /></div>
</div>
</div>
</div>
</h4>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-58429374746149520672016-03-14T03:07:00.002-07:002016-03-14T04:04:12.464-07:00DE VISU (Jim Crace - Rivages)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjb5oiDB8Ic6xY1SktIAL4peYNzcxMhOhwGslzPudygF2xW_EZeFRiwRrMCdW-PblFsnmyyK391PEUoofDXOryWC9qu595c_w2HG0VeePjMyUjIdnJzWhzhbY0KT6vCc70lB32655pVvgo/s1600/de+visu.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjb5oiDB8Ic6xY1SktIAL4peYNzcxMhOhwGslzPudygF2xW_EZeFRiwRrMCdW-PblFsnmyyK391PEUoofDXOryWC9qu595c_w2HG0VeePjMyUjIdnJzWhzhbY0KT6vCc70lB32655pVvgo/s200/de+visu.jpg" width="121" /></a></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-weight: normal;">Loin de l'engouement pour les intrigues post-apocalyptiques et de la furie des invasions zombiesques, le discret Jim Crace livrait en 2009 sa vision de l'après fin du monde dans un roman sans esbroufe mais prenant, plus proche de </span><i style="font-weight: normal;">Malevil</i><span style="font-weight: normal;"> ou <i>La Route</i> que de </span><i style="font-weight: normal;">Mad Max. </i><span style="font-weight: normal;">Retour sur un titre injustement méconnu...</span></span></h3>
<div>
<span style="text-align: justify;"><b></b></span><br />
<a name='more'></a></div>
<h4>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white;">Franklin et Margaret se rencontrent un soir de fin du monde splendide et sépulcral. A perte de vue, une Amérique revenue au Moyen Âge : plus de gouvernement, ni d'usines ni de lois hormis celle du plus fort. Les pillards dévastent tout sur leur passage, les migrants ne rêvent que d'une chose, gagner la mer qu'ils appellent "le puissant fleuve à une seule rive" et quitter le continent pour une terre promise aux rues pavées d'or...</span></span></i></div>
<i><br /></i></div>
</div>
</h4>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
</div>
<b>ALORS ?</b><br />
<br />
<div style="text-align: left;">
</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgp6bGLG7v6If7Eg4AMQT20Xl3el5w3ghUq07i2fNR1xn5JO429ZAr2Nhb0VZeUKIiFxQVz_UA4hMGDV9_dYgYhyphenhypheneyvyU6JDSxZsspA33XhYNF0Ilfz4BUScvp-9BJW5ceb0XJ-vvHlAgs/s1600/jim+crace.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgp6bGLG7v6If7Eg4AMQT20Xl3el5w3ghUq07i2fNR1xn5JO429ZAr2Nhb0VZeUKIiFxQVz_UA4hMGDV9_dYgYhyphenhypheneyvyU6JDSxZsspA33XhYNF0Ilfz4BUScvp-9BJW5ceb0XJ-vvHlAgs/s200/jim+crace.jpg" width="200" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jim Crace</td></tr>
</tbody></table>
<i>De Visu</i> (The Pesthouse, titre original) débute par une scène particulièrement impressionnante : suite à un éboulement, les gaz toxiques retenus au fond d'un lac s'échappent à la surface et, sans un bruit, déciment la population endormie d'une petite ville. Les premiers mots du livre : "Tous moururent pendant la nuit." Ce morceau de bravoure donne faussement le ton du livre : De Visu n'est pas un roman spectaculaire et l'Amérique devastée qui y est dépeinte affiche d'abord un visage morne, presque banal. L'instinct de survie commande les hommes : la peur, la lâcheté habitent les esprits, dans un monde violent et résigné. Nous sommes revenus au Far West (la comparaison vient immédiatement à l'esprit) mais sans l'or doré des légendes ni les grandes épopées aventurières. Jim Crace a d'abord misé sur ses deux personnages, deux âmes perdues qui vont se retrouver, s'entraider et, finalement, s'aimer. Cette histoire d'amour lente, empreinte de pudeur, est sans cesse bousculée par les embûches que Jim Crace sème sur leur route : fermiers cupides, pillards en quête d'esclaves, secte d'illuminés (La Sainte Arche et ses gourous immobiles),... Le périple de Franklin et Margaret tient en haleine et, jusqu'au bout, laisse planer un doute angoissant : comment peuvent-ils bien s'en sortir alors que tout est déjà perdu ? Où aller, vers quelle terre promise ? Franklin et Margaret vont se charger d'apporter eux-mêmes une réponse aussi simple qu'inattendue à cette question. En effet, la fin imaginée par Jim Crace est un joli pied de nez aux rêves et aux ambitions qui rendent fous. Et, d'une certaine façon, une belle leçon sur la vie et le bonheur...</div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com1États-Unis37.09024 -95.712891000000013-36.4186355 99.052733999999987 90 69.521483999999987tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-35387780381000876942016-03-02T06:06:00.002-08:002016-03-03T00:43:57.828-08:00TANGOS (Jean-Paul Nozière - Fleuve Noir)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7SU8JRJviLx940UhjPRKwllzBZ14K_5G56TqmblGgX7tuBUdH95BTbfr0zkBICE0-Lm53s6MTiqrYn3GY0CtrcvvGEjyWq0LQjJSlK_vqdhbTg5t449MyUZDoOKhdMJqUneVii4hUg5c/s1600/tangos+noziere+001.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7SU8JRJviLx940UhjPRKwllzBZ14K_5G56TqmblGgX7tuBUdH95BTbfr0zkBICE0-Lm53s6MTiqrYn3GY0CtrcvvGEjyWq0LQjJSlK_vqdhbTg5t449MyUZDoOKhdMJqUneVii4hUg5c/s200/tangos+noziere+001.jpg" width="121" /></a></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-weight: normal;">Jean-Paul Nozière a le tort d'écrire depuis plus de vingt ans, surtout pour la jeunesse : on a presque fini par oublier le (très) grand auteur de noir qu'il était. Publié en 1998, <i>Tangos</i> illustre bien tout le savoir-faire de cet auteur, ex prof d'histoire-géo et ex documentaliste. En route donc pour Sponge, à la rencontre de Milou et des autres...</span></span></h3>
<div>
<span style="text-align: justify;"><b></b></span><br />
<a name='more'></a></div>
<h4>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i>Milou se croyait intouchable, régentant
la petite ville de Sponge à coups de pots-de-vin, dirigeant son
supermarché d'une main de fer, rudoyant son serviteur Maurice si
dévoué dans leur étrange relation. Milou apprendra à ses dépens
qu'une vie peut déraper, qu'il suffit d'une auto-stoppeuse pour
accroître son trouble et que beaucoup l'attendent au tournant... </i></div>
<i><br /></i></div>
</div>
</h4>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
</div>
<b>ALORS ?</b><br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpXh6Wpes8IsOTXzIxrdLeSo1wNjBkVoy0WtxZ30N9dP0cVtdEJChZ3O9yfE9GRwSHVQUlc6Svqboi62XI3pZpnAjwLE_cuuikCArYbqEAQ8m8FrfofTHqcPKAwpO_XiZUMNr7p7eP5D4/s1600/noziere.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="140" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpXh6Wpes8IsOTXzIxrdLeSo1wNjBkVoy0WtxZ30N9dP0cVtdEJChZ3O9yfE9GRwSHVQUlc6Svqboi62XI3pZpnAjwLE_cuuikCArYbqEAQ8m8FrfofTHqcPKAwpO_XiZUMNr7p7eP5D4/s200/noziere.jpg" width="200" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jean-Paul Nozière</td></tr>
</tbody></table>
Milou, personnage central de <i>Tangos</i>, est monté très haut, il a pris sa revanche sur la "société" (comme on dit) mais Milou est aussi un beau salaud. Et il va descendre bas, très bas. Le roman noir se repaît avec gourmandise de ces trajectoires brisées : certains personnages l'ont mérité, d'autres pas mais la descente aux enfers est la même pour tous. J.-P. Nozière ne ménage pas son Milou et on comprend vite qu'il va y avoir du sang. Mais la réussite majeure de <i>Tangos</i> tient à son portrait acide d'une petite ville de province (Sponge), ses dessous de table, sa médiocrité ordinaire, mélange de lâcheté, de haine rentrée et de petits arrangements entre soi. Jean-Paul Nozière décrit une communauté servile qui passe avec une facilité déconcertante de la soumission à l'esprit de lynchage : ce basculement, de la victime vers le bourreau, du salaud vers le pathétique (dans le cas de Milou, anti-héros promis à l'autodestruction) électrise <i>Tangos</i>. Son atmosphère poisseuse évoque aussi bien la petite bourgeoise veule de Simenon que la paranoïa et la folie de Jim Thompson (<i>1275 âmes</i>) où les relents de lynchage de Bill Pronzini (<i>Le crime de John Faith</i>). Sur fond d'Arno, d'Eddy Mitchell, ou de Marvin Gaye , J.-P. Nozière signe un roman noir au cordeau, qui chahute son lecteur et n'oublie pas d'être intelligent. </div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Côte-d'Or, France47.5126795 4.635411999999973946.138637499999994 2.0536249999999741 48.8867215 7.2171989999999742tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-80100824498104058102016-02-15T07:25:00.002-08:002016-02-15T07:34:51.532-08:00LES OREILLES DU LOUP (Antonio Ungar - Points Seuil)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-87b0MXxOqtKnECXafNEqhFKBHDt0Tpofnyb6DSgWmBkaCrYufBUIP2ur1p5yGa90uPZkOIcC8hmdxSOrjufcpzMEs8wtu3RD94WOsv-TTSMoiuDq3PZKZXZOeG4KYzq6bcLv83DxZFA/s1600/loup.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-87b0MXxOqtKnECXafNEqhFKBHDt0Tpofnyb6DSgWmBkaCrYufBUIP2ur1p5yGa90uPZkOIcC8hmdxSOrjufcpzMEs8wtu3RD94WOsv-TTSMoiuDq3PZKZXZOeG4KYzq6bcLv83DxZFA/s200/loup.jpg" width="115" /></a></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-weight: normal;">Présenté comme un jeune prodigue de la littérature, le colombien Antonio Ungar faisait sensation en 2008 avec ces "oreilles du loup", roman sensible et atypique où le lecteur redécouvre le monde à travers le regard... d'un enfant de cinq ans. Un livre déroutant, une expérience de lecture qui l'est tout autant...</span></span></h3>
<div>
<span style="text-align: justify;"><b></b></span><br />
<a name='more'></a></div>
<h4>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<i>Du haut de ses cinq
ans, un garçon farouchement libre guette les
ombres du monde des adultes et le fantôme fou de son père.
Bringuebalés dans la tourmente de la séparation de leurs parents,
sa petite sœur et lui entament avec leur mère une errance entre la
savane et la ville, la jungle et les plateaux de la cordillère des
Andes, en quête de survie, d'une éclaircie...</i><br />
<i><br /></i></div>
</div>
</h4>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGnFwThVDYr0JTB27VDu-emltxG9oh5WlqKEG6zv8ZT5gWOQVthKTAi_8HhhuxgDyuK1ypA5a37Xy9_JctmIP-7YN75i0mjH1iRc6Pds2H2gkQp4OTqfw2_kuaU_C4sRf9UcN4ZdC7JCI/s1600/ungar.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGnFwThVDYr0JTB27VDu-emltxG9oh5WlqKEG6zv8ZT5gWOQVthKTAi_8HhhuxgDyuK1ypA5a37Xy9_JctmIP-7YN75i0mjH1iRc6Pds2H2gkQp4OTqfw2_kuaU_C4sRf9UcN4ZdC7JCI/s200/ungar.jpg" width="200" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Antonio Ungar</td></tr>
</tbody></table>
<b>ALORS ?</b> <i>Les oreilles du loup</i> est un roman qui nous ramène en enfance, et de la façon la plus simple qui soit : un enfant parle et, tout au long de son monologue, il ne va être question que de lui. On ne fait pas que l'écouter, on voit à travers lui. Car le tour de force, presque l'exploit, de Ungar est d'avoir inventé un véritable langage où le réel et l'imaginaire se côtoient sans cesse, jouent l'un avec l'autre au gré des émotions du personnage. Une énergie et une poésie toutes particulières se dégagent de cette écriture toute en sensations et images. Pas de doute, Ungar a fait sien le réalisme magique de ses aînés latino-américains. Le jeune héros transforme le quotidien à son gré, le banal devient soudain merveilleux, les hommes sont des fantômes ou des animaux. C'est souvent très beau, délicat mais on s'y perd aussi et il faut parfois s'y reprendre pour ne pas perdre le fil. Il faut accepter de se laisser gagner pour goûter pleinement au livre : le regard que porte l'enfant sur le monde adulte est féroce et ménage de belles pages de littérature. On est aussi sensible aux liens qui l'unissent à sa mère et sa sœur, deux icônes restituées aussi bien dans leur splendeur que leur misère. Dans tous les cas,<i> Les oreilles...</i> est une expérience à tenter !<br />
<br />
Un bonus assez intéressant, la bande-annonce d'un spectacle adapté du livre :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/UW6RsPL7xq4/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/UW6RsPL7xq4?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
</div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Colombie4.570868 -74.297332999999981-11.4262555 -94.95162999999998 20.5679915 -53.643035999999981tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-83558970574554648032016-02-13T01:06:00.001-08:002016-02-13T01:12:59.492-08:00L'INDESIRABLE (Sarah Waters - 10-18)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5KsiGZ1wfP_fbof1Lm6T8Zpq19mQOm2BO1t5ID2FFS_P_R7ZPZYz7vvmG7QFneddsnCq9ZrOaXboM9sjS2PabCAOHVrkQD9G4d8nmHuabaUAjFXgXxnPJu_4p7Jl9V9ZPeQSax9JLoGw/s1600/l%2527ind%25C3%25A9sirable.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5KsiGZ1wfP_fbof1Lm6T8Zpq19mQOm2BO1t5ID2FFS_P_R7ZPZYz7vvmG7QFneddsnCq9ZrOaXboM9sjS2PabCAOHVrkQD9G4d8nmHuabaUAjFXgXxnPJu_4p7Jl9V9ZPeQSax9JLoGw/s200/l%2527ind%25C3%25A9sirable.jpg" width="121" /></a></div>
<h3>
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-weight: normal; text-align: justify;">N'en faisons pas mystère : Sarah Waters est l'une des romancières les plus douées de son époque et ses livres doivent forcément occuper une place de choix dans toute bibliothèque digne de ce nom. Et c'est peu dire que cette incursion dans le roman gothique a excité notre appétit de lecteur... </span></b></span></h3>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="text-align: justify;"><b></b></span><br /></div>
<a name='more'></a></div>
<h4>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Depuis la Seconde Guerre mondiale, la
demeure d'Hundreds Hall n'est plus que l'ombre d'elle-même : loin de
sa splendeur passée, d'étranges événements se succèdent et
distillent entre les murs un vent de terreur. Faraday, médecin de
campagne, assiste la famille Ayres qui s'efforce de cacher la
débâcle. À moins que le cœur du manoir ne soit rongé par un
lugubre secret... </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2mkRqf_8Pt7uxJPJYgwZoXP-luQLy6szuKrdgDIKfwZSBe9aGvHumMIoSQHDD_C6Bv2aW8iYVU2BdmGWpJYK_W1GRoAWJv4gj4n-c78fYK6qLS8KvKxidEId0gqwcYLgw_4XUE2qkucU/s1600/Sarah+Waters.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="192" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2mkRqf_8Pt7uxJPJYgwZoXP-luQLy6szuKrdgDIKfwZSBe9aGvHumMIoSQHDD_C6Bv2aW8iYVU2BdmGWpJYK_W1GRoAWJv4gj4n-c78fYK6qLS8KvKxidEId0gqwcYLgw_4XUE2qkucU/s320/Sarah+Waters.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sarah Waters</td></tr>
</tbody></table>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
</h4>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ?</b> Dans un roman du calibre de <i>Indésirable, </i>le lecteur attend d'abord deux choses : une intrigue familiale bien retorse et, surtout, en guise de personnage principal, LA demeure, LE manoir, hanté ou pas, mais dans tous les cas si incarné qu'il en devient vivant. Sarah Waters ne déçoit pas à ce niveau et endosse sans trembler l'héritage (forcément très <i>british</i>) de Austen, Dickens, Wilkie Collins ou, plus proches de Daphne du Maurier (<i>Rebecca</i>) ou Joyce Carol Oates (<i>Nous étions les Mulvaney</i>) . Mais Sarah Waters ne peut se contenter de portes qui craquent et de manifestations surnaturelles : comme à son habitude, elle construit avec une infinité de nuances ses personnages et, au labyrinthe de Hundreds Hall, avec ses greniers, ses coursives et ses pièces mal éclairées, elle ajoute la psyché tourmentée d'êtres déchirés entre le devoir et le désir, les conventions sociales et les espoirs de liberté. Dans ce dédale aux odeurs de mort lente, Sarah Waters ne sacrifie aucun des aspects de son récit : <i>Indésirable</i> est bien un roman fantastique, c'est aussi un mélodrame flamboyant, et un regard perçant sur la société de l'époque. Un grand livre et un pur plaisir de lecture !<br />
<br />
En bonus (mais en anglais), une évocation par l'auteur du roman :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/pSoFMKwOe4I/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/pSoFMKwOe4I?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br /></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Warwickshire, Royaume-Uni52.2671353 -1.467521600000054651.0247573 -4.0493086000000549 53.5095133 1.1142653999999452tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-84519299197249187062015-11-09T01:32:00.003-08:002015-12-29T05:06:59.370-08:00LES FERRAILLEURS vol.1 : LE CHÂTEAU (Edward Carey - Grasset)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmHI9t0LhH6_VcecLbQsvPHpdqSrrWmZlP-CNz7Qo-mdMoB7kxnTZrQKLWXQqf8pQvgJ0gpnU9ZewC4XaP0gLi1-4En7QXLiB2tnWeQa0BPv0xhbcHAFUmriYMnVq0lCOt8CrZ2S79koA/s1600/le+ch%25C3%25A2teau.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmHI9t0LhH6_VcecLbQsvPHpdqSrrWmZlP-CNz7Qo-mdMoB7kxnTZrQKLWXQqf8pQvgJ0gpnU9ZewC4XaP0gLi1-4En7QXLiB2tnWeQa0BPv0xhbcHAFUmriYMnVq0lCOt8CrZ2S79koA/s200/le+ch%25C3%25A2teau.jpg" width="135" /></a></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-weight: normal;">Évoquer Charles Dickens et Tim Burton (rien de moins !) pour présenter un nouveau livre, c'est forcément placer la barre assez haut et, du coup, susciter une attente fébrile chez le lecteur qui n'en demandait pas tant. Avec ce premier volume de la trilogie des "Férrailleurs", Edward Carey met les petits plats dans les grands pour un résultat... digeste ? </span></span></h3>
<div>
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-weight: normal; text-align: justify;"></span></b></span><br />
<a name='more'></a></div>
<div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b>Au milieu d’un océan de détritus
composé de tous les rebuts de Londres se dresse la demeure des
Ferrayor. Le Château, assemblage hétéroclite d’objets trouvés
et de bouts d’immeubles prélevés à la capitale, abrite cette
étrange famille depuis des générations. Selon la tradition, chacun
de ses membres, à la naissance, se voit attribuer un objet
particulier, dont il devra prendre soin toute sa vie. Clod, notre
jeune héros, a ainsi reçu une bonde universelle – et, pour son
malheur, un don singulier : il est capable d’entendre parler les
objets, qui ne cessent de répéter des noms mystérieux... </b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgwwxc1k26cw0QDByYq-h8qefvCbtVlNqqHvbtHLERKFCX7sJLL8j-n7Ex37c0j_yN-mCcQLD-oFrsjCeq6-DpLOYyRvtLzivyQ0LZc9US6dZNAGrGvrKSzG06-yKZiJV8UzNbmGBfEO0/s1600/Edward-Carey.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="185" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgwwxc1k26cw0QDByYq-h8qefvCbtVlNqqHvbtHLERKFCX7sJLL8j-n7Ex37c0j_yN-mCcQLD-oFrsjCeq6-DpLOYyRvtLzivyQ0LZc9US6dZNAGrGvrKSzG06-yKZiJV8UzNbmGBfEO0/s200/Edward-Carey.jpeg" width="200" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edward Carey himself</td></tr>
</tbody></table>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Alors, le château est-il un bon livre ? C'est tout du moins un beau livre : l'auteur a ainsi intégralement illustré la couverture et les chapitres avec un talent certain. Avant même d'avoir lu une ligne, on découvre un univers lugubre à souhait ainsi qu'un impressionnante galerie de portraits cireux, figés dans l'encre noire et le dédain morbide de ses étranges sujets. Figurent également au début et à la fin du volume les plans détaillés du fameux "château", précieux guides pour éviter au lecteur de s'y perdre, à l'instar même des personnages. On pousse donc la porte de cet imposant pavé (452 pages) avec beaucoup de curiosité. Une fois à l'intérieur, telle Lucie, la nouvelle servante, impossible pour lecteur de se soustraire à l'emprise du lieu : E. Carey a bâti une drôle d'histoire qui emprunte avec déférence aussi bien au fantastique gothique qu'à la littérature victorienne et au conte pour enfants. La description du château, entité quasi vivante, fascine par son aspect grouillant, ses recoins insondables et sa décrépitude érigée en véritable principe esthétique. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Et puis il y a cette idée lumineuse : des objets qui parlent et des hommes soumis à ces mêmes objets pour le restant de leur vie. Un mystère se cache derrière cette étrange ménagerie et quel mystère ! E. Carey ménage son suspens et ses révélations... Il s'offre également le plaisir de quelques moments d'anthologie poético-fantastique : l'expédition dans la décharge et sa mer de détritus, la tempête à l'assaut du château, la créature "reconstituée",... Il subsiste bien des longueurs mais l'auteur remplit son contrat et tient les promesses affichées sur la couverture : on verrait bien Tim Burton s'emparer des Ferrailleurs à l'occasion d'un prochain film...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/cKe5XW0YRUc/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/cKe5XW0YRUc?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Petit plus amusant, on trouve sur le site de l'éditeur un<a href="http://www.grasset.fr/le-chateau" target="_blank"> petit gadget</a> qui permet de découvrir son objet de naissance. Pour moi, ça a été un porte-manteau ! Très rigolo...</div>
</div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-8567375507756163982014-02-02T03:01:00.001-08:002015-11-09T00:04:31.058-08:00LES OREILLES SUR LE DOS (Georges Arnaud - Phébus)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5inwAy4mGBAtmaHISFYMGu-QQ54Og82rQ0lhpPVc7Ki8IbnIaua7kEYihWYHtMGe52iLUfL-A6dCq7GYo9Bd6ao1XsF-5TczGekObSQo_9puTVjJufywn_2nCh1E6VMY9Jcim4seKCVg/s1600/9782859404819-94a3c.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5inwAy4mGBAtmaHISFYMGu-QQ54Og82rQ0lhpPVc7Ki8IbnIaua7kEYihWYHtMGe52iLUfL-A6dCq7GYo9Bd6ao1XsF-5TczGekObSQo_9puTVjJufywn_2nCh1E6VMY9Jcim4seKCVg/s200/9782859404819-94a3c.jpg" width="133" /></a></div>
<h3>
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-weight: normal; text-align: justify;">Un roman d'aventure comme on n'en fait plus. </span><span style="font-weight: normal; text-align: justify;">Des personnages aux gueules de série B. </span><span style="font-weight: normal; text-align: justify;">Une fuite sans issue. </span><span style="font-weight: normal; text-align: justify;">Dieu qu'il fait chaud, Dieu que c'est noir... </span><span style="font-weight: normal; text-align: justify;">Après </span><i style="font-weight: normal; text-align: justify;">Le salaire de la peur (</i><span style="font-weight: normal; text-align: justify;">adapté au cinéma par Clouzot et, plus tard, William Friedkin), Georges Arnaud replonge en 1953 dans l'enfer moite de l'Amérique du Sud... </span></b></span></h3>
<div>
<span style="text-align: justify;"><b></b></span><br />
<a name='more'></a></div>
<h4>
<i><b style="text-align: justify;">Dans les années 50, une bande d'aventuriers et d'escrocs notoires fuit une république bananière d'Amérique du Sud après avoir dérobé 500 kg d'or, la police et l'armée lancées à leurs trousses...</b></i></h4>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ?</b> Voilà un livre où il fait sacrément moite, et sombre aussi, comme dans un film noir des années 50, avec sa fausse
république bananière et ses vrais truands, requins et bandits de
tout poil, à la fois ordures et gentlemen, as du bon mot et du coup
tordu et retors. A ce titre,<i> Les oreilles...</i> vaut son pesant de cacahuètes sud-américains : le style d'Arnaud évoque aussi bien <i>Les tontons
flingueurs</i> que San Antonio avec en prime quelques jolies
considérations sur la vie et les choses, assénées avec
le mordant et l'aplomb du type à qui on ne la fait pas. Dans cette aventure exotique tragi-comique, Arnaud passe allègrement de l'opérette à l'opéra le plus sombre : la fuite désespérée des personnages vers un hypothétique salut impressionne par ses éclats de noir et son désespoir assumé. Au final, un beau livre, intense, au style peut-être daté, oui mais qui remue quand même sacrément les tripes.<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
</div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Grenade12.1166166 -61.67718350000001211.8682131 -61.999907000000015 12.3650201 -61.35446000000001tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-1177820507748948902014-01-19T08:40:00.000-08:002015-07-28T08:30:42.020-07:00UNE COLLECTION TRES PARTICULIERE (Bernard Quiriny - Seuil)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7oEU8JCxGJfzU9izAyRQI5hDCBIJP9i8h9asEscupv5wT4DodlseL1VnfxGNpwGHBmielAu703sf1JrTuST-t0EoXHx7mtS1FsBWq80czwUlIx46wlhX6-nOzJdgT8TItGRY0ZBC2jDE/s1600/9782757833537.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7oEU8JCxGJfzU9izAyRQI5hDCBIJP9i8h9asEscupv5wT4DodlseL1VnfxGNpwGHBmielAu703sf1JrTuST-t0EoXHx7mtS1FsBWq80czwUlIx46wlhX6-nOzJdgT8TItGRY0ZBC2jDE/s200/9782757833537.jpg" width="120" /></a></div>
<h3 align="justify" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-family: inherit; font-size: large;">Des
nouvelles fantasques ? Fantastiques ? Mieux : une tonne
d'imagination au service d'un univers souvent drôle mais aussi
poétique. Bernard Quiriny (auteur belge, ça a forcément quelque
chose à voir) a des talents de magicien et un imaginaire qui
n'appartient qu'à lui. Un ravissement je vous dis !</span></span></h3>
<h3 align="justify" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><a name='more'></a> </span></span></h3>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b><i>Un manuel de cuisine aux recettes
empoisonnées, un texte qui continue de s’écrire après la mort de
son auteur, un roman qui ne se lit qu’avec une cravate. Des villes
silencieuses, symétriques ou endormies. Des sociétés où l’on
s’appelle comme on veut, où l’on meurt deux fois, où les corps
s’échangent pendant l’amour. Bienvenue dans la bibliothèque de
Pierre Gould, extraordinaire dandy provocateur !</i></b></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
ALORS ? Bernard Quiriny ou l'imagination au pouvoir ! Conteur ? Romancier ? Affabulateur ? Magicien (des lettres) ? On ne sait pas trop quoi penser de cet auteur qui défie les lois du genre et de l'apesanteur littéraire. Mais une chose est sûre, sa drôle de collection regorge de pépites imaginaires, toutes plus jouissives les unes que les autres, au carrefour enchanté du conte, de la fable et de la nouvelle fantastique. On jubile devant les trouvailles de l'auteur (Gorad, quartier de Kourmosk qui dévore les espaces et les villes ; Le froid, livre d'Arthur Letrousseux du Longjean qui n'accepte que les lecteurs impeccablement mis ; la "dégglomération" ou l'expansion du monde et des distances ; les livres gigognes,...) qui semble s'amuser comme un fou, et nous avec lui ! Si Borges avait rencontré un jour Buzzati et, pourquoi pas, Rod Serling et sa géniale <i>Quatrième Dimension</i>, peut-être tout ce beau monde aurait-il imaginé pareille collection. Ou peut-être fallait-il tout simplement qu'un jeune auteur belge ne démontre toute l'étendue d'un talent que l'on devine sans limites...</div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-52292670810786418742013-06-17T06:04:00.002-07:002015-08-04T23:55:56.836-07:00BLESSEES (Percival Everett - Actes Sud)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtEuQDMrfEy5cuiGNu3a-vRSmAV5bBH_57M8Wt1ABUXyOh9oSJstkJpWvWyOplQjakMshIV9w-hJ25kNbcpwqspUMmaJ8c3X0n1FQq7n5EA0bSSlfOVkAhOO6GIWvYuXwGpw0LfM2xpdA/s1600/blessees.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtEuQDMrfEy5cuiGNu3a-vRSmAV5bBH_57M8Wt1ABUXyOh9oSJstkJpWvWyOplQjakMshIV9w-hJ25kNbcpwqspUMmaJ8c3X0n1FQq7n5EA0bSSlfOVkAhOO6GIWvYuXwGpw0LfM2xpdA/s200/blessees.jpg" width="123" /></a></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-weight: normal;">Dans le Wyoming profond, les hommes révèlent leur vrai nature. C'est beau, intense, mais aussi... sauvage. Amateurs de grands espaces, vous allez respirer à pleins poumons ce western moderne. Un roman au caractère bien trempé, signé par un professeur d'université qui a souvent traité des questions raciales.</span></span></h3>
<div>
<span style="font-size: large;"><span style="font-weight: normal;"></span></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-size: large;"><span style="font-weight: normal;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i>John Hunt dirige son ranch dans le grand Ouest américain au côté de son vieil oncle. Tous deux sont noirs mais ils parfaitement intégrés à la vie locale. Ce sont de vrais cowboys modernes, fiers représentants d'une Amérique rurale et profonde. Mais l'irruption d'un jeune homosexuel déboussolé va bouleverser leur vie paisible...</i></b><br />
<b><i><br /></i></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: right;">
</div>
<b>ALORS ? </b>Quoi de plus américain, de plus typique qu'un ranch planté dans l'immensité des terres, avec son propriétaire taciturne, ses soleils couchants, sa mule récalcitrante, son shérif et ses indiens ? Quoi de moins américain et de plus étonnant qu'un noir, bel homme, ex universitaire, dans le rôle, justement, du propriétaire taciturne ? John Hunt est noir mais c'est un vrai cowboy à l'ancienne, droit dans ses bottes, sévère mais juste. Sa vie ressemble à une (sublime) carte postale, presque un hommage au grand Ouest et à ses mythes qui fait de <i>Blessés</i> un bel exemple de<i> nature writing</i>. Mais il y a un hic et, derrière le mythe se cachent des choses pas belles à voir. En s'isolant du monde dans son ranch, John Hunt a cru y échapper mais l'autre Amérique, celle du racisme, de l'intolérance va se rappeler à son bon souvenir. Un meurtre, un jeune homosexuel menacé, une milice néonazie, du bétail massacré : John Hunt voit soudain tout son monde vaciller. P. Everett prend des gants et évite de précipiter les choses : face à la haine, il y a beaucoup d'amour (John et Morgan, John et l'oncle Gus, les tâtonnements de David) et des personnages qui tentent de recoller les morceaux d'une histoire qui leur échappe. Les problèmes ne se règlent pas qu'à coups de fusil ou de pistolets, c'est du moins ce que voudrait croire John Hunt. P. Everett est moins optimiste et la fin de son livre tient davantage de l'<i>Impitoyable</i> d'Eastwood que de<i> L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux</i> de Redford...</div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Wyoming, États-Unis43.0759678 -107.2902839000000237.1316273 -117.61743240000001 49.0203083 -96.963135400000027tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-3659201105643314982013-06-01T01:56:00.003-07:002015-08-05T04:26:16.873-07:00THERESE DESQUEYROUX (François Mauriac - Le Livre de Poche)<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilYbF_d7auw8aYq20AEfNh0SkD_EV-G8947k1hMRMTypKpBB4jMvwA-9eXgP_PKWvn7AOa7HS6dBrXjoZyxFSZ9zXDz4YB4wM7OnYGR3RxMz7Pc7v-4z42H6sOA_DwoZ-eq1bjpUDzxkg/s1600/Th%C3%A9r%C3%A8se+Desqueyroux.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilYbF_d7auw8aYq20AEfNh0SkD_EV-G8947k1hMRMTypKpBB4jMvwA-9eXgP_PKWvn7AOa7HS6dBrXjoZyxFSZ9zXDz4YB4wM7OnYGR3RxMz7Pc7v-4z42H6sOA_DwoZ-eq1bjpUDzxkg/s200/Th%C3%A9r%C3%A8se+Desqueyroux.jpg" width="123" /></a></div>
<h3>
<span style="font-size: large; font-weight: normal;">Vous vouliez un classique, un lourd ? Voilà Thérèse Desqueyroux, du vénérable François Mauriac. A priori, pas de quoi s'exciter dans la mesure où les classiques vieillissent (souvent) mal. Mais, surprise, ce portrait de femme tragique dans la France des années 20 déploie des charmes insoupçonnés...</span></h3>
<br />
<a name='more'></a><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 21.90625px;"><b>A Argelouse, les mariages sont arrangés pour allier les familles et réunir les terrains. Thérèse Larroque devient ainsi Thérèse Desqueyroux, la femme d'un homme ordinaire, désormais piégée par le poids des convenances et des intérêts du clan... </b></span></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 21.90625px;"><br /></span></span>
<br />
<div style="line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: right;">
</div>
ALORS ? Autant être honnête, sans le visage d'Audrey Tautou sur cette nouvelle édition parue à l'occasion de la sortie en salle de l'adaptation de Claude Miller, je n'aurais sans doute pas ouvert ce livre : son statut de classique indéboulonnable, champion des prescriptions scolaires, n'a rien de bien aguicheur, c'est le moins que l'on puisse dire... Pourtant, dès les premières pages, quasi cinématographiques, on sent bien que le livre n'a rien de conventionnel : on y découvre Thérèse à la sortie du Palais de Justice, en route vers la calèche qui doit la reconduire chez elle. Les souvenirs affleurent et voilà l'histoire qui se dévoile à travers un magnifique flash-back qui va courir tout au long du voyage. <br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdIcRRD79iJW0iIU7bj1DpKiMT3gwmmpMuQvqm801cxzm5VJpLYXLyeD0TEJUsveY-MrFs9NIjdJnoZkg0-VJrbVSELmhn2iqepPoaO3bHIyWRdoiRX2VRbInFnpDYWeOiZw1twqO24to/s1600/therese+desqueyroux+riva.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdIcRRD79iJW0iIU7bj1DpKiMT3gwmmpMuQvqm801cxzm5VJpLYXLyeD0TEJUsveY-MrFs9NIjdJnoZkg0-VJrbVSELmhn2iqepPoaO3bHIyWRdoiRX2VRbInFnpDYWeOiZw1twqO24to/s200/therese+desqueyroux+riva.jpg" width="161" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">1ère adaptation en 1962 par <br />
G. Franju avec Emmanuelle Riva</td></tr>
</tbody></table>
C'est parfaitement amené et, si les tournures accusent parfois un peu leur âge, Mauriac ne fait pas mentir sa réputation de géant littéraire. Mais tout ça ne serait rien sans Thérèse, qui est à la fois le titre, l'âme et le corps du roman. Et même plus encore : cette envoûtante prisonnière, broyée par les hommes et la société, capable de meurtre et de folie, acquiert instantanément le statut d'icône et laisse sans voix aussi bien les autres personnages que le propre lecteur. Thérèse Desqueyroux, c'est Phèdre, Madame Bovary ou Violette Nozière, une femme séquestrée qui n'aura de cesse de vouloir se libérer. Très grand livre donc, sublime portrait de femme et vrai classique. Merci Audrey Tautou de m'avoir ramené dans le droit chemin !<br />
<b></b><br />
<b></b>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/IqxwzU0bodo?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<b><br /></b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Argelouse, France44.365907 -0.6464499999999588944.275106 -0.80781149999995883 44.456708 -0.4850884999999589tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-4977809626148824422013-04-20T07:18:00.001-07:002015-08-05T14:06:31.657-07:00LE TUTU (Princesse Sapho - Tristram)<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTEAz3W4YpiBrL2_7gIiAsHYEBqSu4ruNY9i5QeiWf76wLq42G2J7njxAelIS83LmDereWRqIGh5Xa3B0xm-LDfh2CqQUMwIXGezW2gZkXrPmvQ89bheM7NZoc_aZuSXHa5Bv2YDoK92Q/s1600/tutu.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTEAz3W4YpiBrL2_7gIiAsHYEBqSu4ruNY9i5QeiWf76wLq42G2J7njxAelIS83LmDereWRqIGh5Xa3B0xm-LDfh2CqQUMwIXGezW2gZkXrPmvQ89bheM7NZoc_aZuSXHa5Bv2YDoK92Q/s200/tutu.gif" width="126" /></a></div>
<h3>
<span style="font-weight: normal;">
Titre ridicule, auteur inconnu, origines mystérieuses : Le Tutu se pose là comme un drôle d'objet littéraire, entre canular et farce bien gratinée... C'est peu dire que l'on ouvre le Tutu avec appréhension mais la curiosité l'emporte finalement. Prêt pour une expérience de lecture off limits ?</span></h3>
<div>
<a name='more'></a><br /></div>
<b><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; line-height: 0.58cm;">Mauri
de Noirof, épouse une riche héritière obèse et portée sur la
boisson, engrosse une femme à deux têtes (!) qui s’exhibait dans les
cirques, devient député, ministre de la Justice, et se livre en
compagnie de sa mère à des orgies de débris anatomiques (!!!)</span></b><br />
<b><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; line-height: 0.58cm;"><br /></span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">
</span>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
ALORS ? Attention, nous allons maintenant parler d'un drôle de machin, un prétendu "roman" à la réputation sulfureuse resté longtemps introuvable : i<span style="color: black; font-family: 'Times New Roman', serif; line-height: 0.58cm;">mprimé
en 1891 par Léon Genonceaux (alors éditeur de Rimbaud et de
Lautréamont), il n'est découvert qu'en 1966 par Pascal Pia qui en révéle</span><span style="color: black; font-family: 'Times New Roman', serif; line-height: 0.58cm;"> l’existence
dans un article de la Quinzaine Littéraire. Mais il ne paraît qu'en</span><span style="color: black; font-family: 'Times New Roman', serif; line-height: 0.58cm;"> 1991 grâce aux éditions Tristram ! J'ai écris "machin" </span>car l'histoire de Mauri de Noirof, jeune rentier dans le Paris du XIXe siècle, est le prétexte à un délire littéraire ininterrompu, joyeusement amoral et lubrique, où les scènes (ou plutôt les visions) évoquent aussi bien Jérôme Bosch que les surréalistes. Tout est excès, folie, aussi bien l'histoire que les personnages. Mais ce n'est pas tout : l'ironie foutraque du texte rappelle Ubu Roi ou Raymond Queneau, c'est selon, on a l'impression d'être au théâtre, devant une pièce où tous les acteurs (et aussi le metteur en scène) auraient inhalé quelque substance pas très catholique. Mais il y a danger avec ce genre de livre : l'indigestion arrive vite et on peut être tenté de le reposer seulement après quelques pages. Alors, trop décalé (et donc trop hermétique) notre Tutu ? Pas si sûr car, quelque soit sa véritable identité, le mystérieux auteur a poussé le bouchon tellement loin que l'affriolant Tutu fascine (et déclenche le rire) autant qu'il irrite. Le Tutu, c'est un peu en fait comme un trip sous acide, mais bien plus drôle et moins dangereux !</div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-8123870402598539672013-04-06T07:31:00.002-07:002015-08-07T04:17:37.113-07:00BARCELONE NOIR (Divers - Asphalte)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoisEjUreLbTtLn_z28JWTqMR-VaJiVq18Gt2Ncexmn_VNd4dYNIoN25JwfSkFhu1ualizvZh3q-juA6Nt9l9PoK0YkJbY2GvvSm5aSydHivmXF-ZA1rQZgJo8usEittBO96A5RKed4wE/s1600/barcelone-noir-gf.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoisEjUreLbTtLn_z28JWTqMR-VaJiVq18Gt2Ncexmn_VNd4dYNIoN25JwfSkFhu1ualizvZh3q-juA6Nt9l9PoK0YkJbY2GvvSm5aSydHivmXF-ZA1rQZgJo8usEittBO96A5RKed4wE/s200/barcelone-noir-gf.jpg" width="145" /></a></div>
<h3>
<span style="font-weight: normal;"><span style="text-align: justify;">14 auteurs espagnols et catalans (dont Andreu Martin, Antonia Cortijos, Teresa Solana,.</span><span style="text-align: justify;">..) consacrent Barcelone comme capitale du polar dans ce recueil de nouvelles bien fourni. A priori une bonne idée mais pas sûr que le livre tiennent toutes ses promesses...</span></span></h3>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a name='more'></a><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 0.5cm; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
ALORS ? Grande invitée du Salon du Livre, Barcelone est devenue depuis quelques décennies la muse privilégiée de nombreux écrivains. Les auteurs policiers tels que Vasquez Montalban, Juan Marsé ou Gonzalez Ledesma, ont révélé (inventé ?) une ville naturellement abonnée au mystère ou au crime, théâtre à la fois grandiose et sordide des passions humaines, surtout les moins ragoûtantes. <i>Barcelone Noir</i> se pose donc comme une quasi évidence. On note que (presque) toutes les nouvelles se déroulent de nos jours : la Barcelone gothique et fantasmée de Ruiz Zafon (<i>L'ombre du vent</i>) ou la Barcelone romantico-historique de Mendoza (<i>La ville des prodiges</i>) sont en quelque sorte laissées au vestiaire au profit du polar moderne et du roman noir.<br />
<b><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK33co12AkROvMYHzh3wqefOsRFW5Lt9NOnfceSMNxUl3NPpZgpUVjdSwYtc-1l4m5agDN8KPgRc-Q4IZgE9h6-y3zJ2NZS0KRk5rElc0Ue6T3thjXYgeRtkM5M2I_TT_Q_LZlc5rwdKo/s1600/barcelona-dark-toni-fonollet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK33co12AkROvMYHzh3wqefOsRFW5Lt9NOnfceSMNxUl3NPpZgpUVjdSwYtc-1l4m5agDN8KPgRc-Q4IZgE9h6-y3zJ2NZS0KRk5rElc0Ue6T3thjXYgeRtkM5M2I_TT_Q_LZlc5rwdKo/s320/barcelona-dark-toni-fonollet.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Barcelona Dark - Tony Fonollet</td></tr>
</tbody></table>
Le hic, c'est que, outre le faible niveau général du recueil (<i>Le policier qui adorait les livres, Sweet croquette,... </i>bof !), Barcelone semble étrangement absente du livre, comme reléguée au rang de décor à peine incarné, tout juste relevé par les noms de rue, quartiers ou cafés énoncés au fil des pages. Les incursions dans le fantastique ou l'horreur sanguinolente </b><b>(<i>Décrocher la lune, Le client a toujours raison, L'offrande,</i>...) ne font qu'aggraver le constat et, plus que jamais, paraissent hors complètement hors-sujet. </b><b>Ne soyons pas bégueules, il y a tout de même de bonnes choses : <i>Le charme subtil des femmes chinoises, Quartiers chics,...</i> mais la frustration persiste. Et si Barcelone, tout simplement, avait fini de livrer tous ses secrets ? </b><i>A noter dans la même collection sept autres titres parus dont Los Angeles Noir, Paris Noir, Londres, Mexico,... Petit plus sympa : une playlist est proposée en fin de chaque volume pour illustrer musicalement les nouvelles du recueil.</i><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<b><br /></b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Barcelone, Province de Barcelone, Espagne41.3850639 2.173403499999949441.1944764 1.8506799999999495 41.5756514 2.4961269999999494tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-70665576308413489532013-03-23T01:02:00.001-07:002013-03-23T01:02:35.253-07:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZVSP28IQUVMEEymlP28Gwi-A2ORJbfOPX7glaUljcjUY4B9_N_7u-xqwkInnZUe2ImDq1bIy3fpW4kYKHjrGzEU7IZPSFu1cLCa_oUO8X3dIsZjjJ2qbrBbhw4WnakDCI1QUG-IyNo5E/s1600/1366058.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZVSP28IQUVMEEymlP28Gwi-A2ORJbfOPX7glaUljcjUY4B9_N_7u-xqwkInnZUe2ImDq1bIy3fpW4kYKHjrGzEU7IZPSFu1cLCa_oUO8X3dIsZjjJ2qbrBbhw4WnakDCI1QUG-IyNo5E/s320/1366058.jpg" width="198" /></a></div>
<b>L'ODEUR DU FIGUIER (Simonetta Greggio - Le Livre de Poche) </b><br />
<div style="text-align: justify;">
<b>QUI ?</b><i><b> </b></i><i>Simonetta Greggio est une romancière italienne qui écrit en français.<b> </b>Arrivée à Paris en 1981, où elle vit depuis, elle a été journaliste
pendant plusieurs années, collaborant à des revues et magazines divers
dont City, Télérama, La Repubblica, Figaro Madame… Elle est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages d’art de vivre
consacrés aux jardins et à la cuisine, et notamment des premiers Guide
des auberges et hôtels de charme en Italie. Son premier roman, </i>La douceur des hommes,<i> paru chez Stock en 2005, a été
consacré par le magazine Lire parmi les vingt meilleurs livres de
l’année.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ? </b><i>Italie, ces dernières années.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ?</b> Cinq nouvelles sont au menu : <i>Aquascura</i> (un jeune couple s'installe dans une cabane perdue dans la nature pour les vacances d'été) ; <i>Plus chaud que la braise</i> (vingt ans après, les retrouvailles passionnées d'un homme et d'une femme) ; <i>Quand les grands seront maigres</i> (un retraité se retrouve piégé dans un ascenseur) ; <i>L'année 82</i> (la passion destructrice d'une jeune femme pour un homme tourmenté) ; <i>Fiat 500</i> (idylle fugace sur les routes d'Italie).</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmGJcxQIOi_K8AD3Bm4G0rsjZrCRwjKzbWKXrmK_fXchJBR41KWXsZRpJS8RHNeze_dCFzhr4rhXmDoPTdMrYVVfR2o5-bzqXCJWMI1b3ybpVvRPxb79w_g2wvEiBrCGNAYxcXUtlhveY/s1600/PhGreggio2-copie-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmGJcxQIOi_K8AD3Bm4G0rsjZrCRwjKzbWKXrmK_fXchJBR41KWXsZRpJS8RHNeze_dCFzhr4rhXmDoPTdMrYVVfR2o5-bzqXCJWMI1b3ybpVvRPxb79w_g2wvEiBrCGNAYxcXUtlhveY/s200/PhGreggio2-copie-1.jpg" width="133" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Simonetta Greggio</td></tr>
</tbody></table>
<b>ALORS
? Parfums, soleil d'été, rivages bleutés, <i>Aquascura</i>, la nouvelle qui ouvre le livre, ne dément pas le titre du recueil, tout en sensation subtile mais prégnante. La description de ces vacances au rythme indolent est d'une justesse rare, la chaleur, les parfums, les matières : tout est palpable dans ce décor à la lumière si belle. S. Greggio y mêle doucement les incertitudes du coeur pour révéler brutalement la violence des sentiments mais aussi de la nature, belle mais aussi dangereuse. Un très beau travail d'écrivain, intimiste et généreux, qui se savoure lentement, au rythme d'une langueur toute calculée. <i>Plus chaud que la braise</i> et <i>L'année 82 </i>sont des histoires d'amour douloureuses où le triangle amoureux (thème omniprésent chez l'auteur) révèle déchirures et tourments car, décidément, l'amour fait mal ! <i>Quand les grands...</i> interrompt les transports amoureux pour laisser place à une histoire étonnamment sombre : un vieillard agonise dans un ascenseur : son passé défile devant ses yeux, son histoire mais aussi celle de son pays, jusqu'à la chute. Métaphore glaçante sur le destin de l'Italie actuelle ? A voir... Quant à <i>Fiat 500</i>, anecdotique, elle est à oublier.</b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com1Italie41.87194 12.56737999999995729.678010500000003 -8.0869170000000423 54.065869500000005 33.221676999999957tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-25820308422313161222013-03-09T09:54:00.000-08:002013-03-09T09:54:59.675-08:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht2JDzcT7Oy3RojcEhB_q4cRaMX8iAMui81XzDqOBbczI3n-uAyx54u8p4zbFJ7KvlAtmQk1VDaatrZdgbWrdNJm0Ru3fA2TfI0ziFoAhH6mvgxkcUaJyVbEaGMKMY8dICSCs-1KojErE/s1600/Michela-Murgia-Accabadoria.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht2JDzcT7Oy3RojcEhB_q4cRaMX8iAMui81XzDqOBbczI3n-uAyx54u8p4zbFJ7KvlAtmQk1VDaatrZdgbWrdNJm0Ru3fA2TfI0ziFoAhH6mvgxkcUaJyVbEaGMKMY8dICSCs-1KojErE/s320/Michela-Murgia-Accabadoria.jpg" width="218" /></a></div>
<b>ACCABADORA (Michela Murgia - Seuil) </b><br />
<div style="text-align: justify;">
<b>QUI ?</b><i><b> </b></i><i>Michela Murgia est née à Cabras en 1972. Après <i>Accabadora,</i> Prix Page des libraires 2011, elle a publié en Italie </i>Ave Mary<i>, un essai sous-titré « Et l'Eglise créa la femme ». Ses livres sont traduits dans de nombreuses langues. Elle vient de publier </i>La guerre des saints<i>, toujours au Seuil. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ? </b><i>Sardaigne, années 50.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ?</b> Dans un petit village sarde, la vieille
couturière, Tzia Bonaria, accueille chez elle Maria, « cédée » bien
volontiers par une veuve d’humbles origines. Elle offrira à sa « fille
d’âme » son métier et des études. Maria
grandit entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la
vie de Tzia Bonaria la troublent, en particulier ses mystérieuses
absences nocturnes. Elle ignore en effet que la vieille couturière est,
pour tous ses concitoyens, l’ <i>accabadora</i>, la « dernière mère »...</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? Elle même d'origine sarde, Michela Murgia n'a pas eu à chercher très loin le sujet de ce roman : en effet, jusqu'aux années 50, les "accabadora" ont été des figures marquantes de la tradition sarde. Leur rôle consistait, avec l'accord des familles, à abréger les souffrances des agonisants et à les aider à mourir. Cette euthanasie rituelle, ce "savoir" venu du fond des âges est au cœur de l'histoire de filiation et de transmission qui se noue entre Tzia Bonaria et Maria. Bien sûr, il y a la Sardaigne, puissamment incarnée par les décors et les personnages. A sa façon, Michela Murgia est un auteur régionaliste, nourrie par ses racines et fervente de ses origines. Mais elle ne verse jamais dans le pittoresque ou le chromo nostalgique, il s'agit d'abord d'une histoire de femmes, d'émancipation et, finalement, d'amour. Cela donne au final un roman d'excellente facture même si M. Murgia va parfois un peu trop vite et, à force d'ellipses, affaiblit son récit. On aurait aimé rester plus longtemps sur ces terres magnifiques et en apprendre plus sur cette fameuse <i>accabadora</i>...</b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Sardaigne, Italie40.1208752 9.012892599999986537.0113307 3.8493185999999868 43.2304197 14.176466599999987tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-31816630193668278922013-03-08T02:36:00.001-08:002013-03-08T02:36:26.265-08:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5-El3MDInP7tLHgsA96QZx3sJu2T5wTHQRmVTwF5b-sZSi2sXpGOjn2zh40cc8J3fhLiF-xgA9g8csLbXQ43Nu0PenHXmCrjjCz23P0RJHYpKhn-aw9AZDRYDTHSF_fPu_ujTuhw6cgE/s1600/ma+soeur.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5-El3MDInP7tLHgsA96QZx3sJu2T5wTHQRmVTwF5b-sZSi2sXpGOjn2zh40cc8J3fhLiF-xgA9g8csLbXQ43Nu0PenHXmCrjjCz23P0RJHYpKhn-aw9AZDRYDTHSF_fPu_ujTuhw6cgE/s320/ma+soeur.jpg" width="195" /></a></div>
<b>MA SOEUR VIT AU-DESSUS DE LA CHEMINEE (Annabel Pitcher - Pocket) </b><br />
<div style="text-align: justify;">
<b>QUI ?</b><em><b> </b>Annabel Pitcher a étudié la littérature à Oxford. </em>Ma sœur vit sur la cheminée<em> est son premier roman, écrit pendant un tour du monde, et traduit dans une dizaine de langues.</em><i> </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ? </b><i>Années 2000, Angleterre.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ?</b> La mort de Rose, tuée dans un attentat terroriste à Londres, a détruit
sa famille. Ses parents ne peuvent supporter leur douleur et négligent
quelque peu leurs autres enfants : Jasmine la soeur jumelle de Rose et
le petit dernier, Jamie. Ce dernier, pour affronter les autres, se
réfugie dans un monde de superhéros, ce qui lui permettra de s'allier à
une petite fille tout aussi malicieuse que lui.
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? Les premiers paragraphes du livre, glaçants, donnent tout de suite le ton : il va être question de mort (et pas n'importe laquelle, la pire, celle d'un enfant), de survie, et d'innocence. Au milieu des décombres d'une famille atomisée par la douleur, Jamie, ans, se pose comme le témoin candide (il n'a jamais connu sa soeur défunte) d'une vie à (re)construire. Dans sa nouvelle école, il doit en plus affronter la bêtise et l'exclusion mais la rencontre avec Sunya, jeune musulmane au caractère bien trempé, libère Jamie de sa prison. Premiers émois, premiers doutes (les parents de Sunya font-ils partie des terroristes qui ont tué sa soeur ?), Jamie se retrouve bientôt au coeur du cyclone... et le lecteur avec lui ! Impossible de lâcher Jamie, fragile héros écrasé par un quotidien trop lourd. On pleure avec lui, on tremble pour lui, on espère aussi pour lui. Annabel Pitcher signe là un immense mélodrame qui s'assume comme tel : sincère et profondément touchant. </b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Angleterre, Royaume-Uni52.3555177 -1.174319700000069142.4994677 -21.828616700000069 62.2115677 19.479977299999931tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-70627012470540903082011-10-14T08:25:00.000-07:002013-03-07T09:35:56.605-08:00INDIAN CREEK, UN HIVER AU COEUR DES ROCHEUSES (Pete Fromm - Gallmeister)<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQjIaYOtJKrfIwUARDZfXs5IerXK8hCoLTVdbw-VsglIvW86ndVc1akqFR3M2dZsOyen6sSoDf3UrVTxC9t8jtmfx7YoSAbHC0EteljWev1bvnSh8krpPcWd6faXCxuXsNA5_ZQq52zf0/s1600/indian.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQjIaYOtJKrfIwUARDZfXs5IerXK8hCoLTVdbw-VsglIvW86ndVc1akqFR3M2dZsOyen6sSoDf3UrVTxC9t8jtmfx7YoSAbHC0EteljWev1bvnSh8krpPcWd6faXCxuXsNA5_ZQq52zf0/s200/indian.gif" width="127" /></a></div>
<b>QUI ?</b><i> Pete Fromm, né en 1958, ex-ranger devenu écrivain et chantre des grands espaces et de la vie en pleine nature. Est considéré comme l'une des voix importantes de la fameuse école du Montana.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ? </b><i>Les montagnes Rocheuses, Idaho, entre 1978 et 1979. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ?</b> En 1978, le jeune Pete Fromm (qui étudie la biologie animale à l'université de Montana) est embauché par l'office de réglementation de la chasse et de la pêche de l'Idaho pour rester seul dans les montagnes, en plein coeur de l'aire naturelle protégée de Selway-Bitterroot, à surveiller l'éclosion d'oeufs de saumon... </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? Pete Fromm, c'est un peu le mythe de l'homme des bois devenu réalité, l'expérience ultime de l'homme seul face à la nature et à lui-même, bref une aventure moderne aux résonances antédiluviennes (et le fantasme de pas mal de gens par la même occasion). Pas étonnant que son Indian Creek soit devenu un classique instantané du <i>nature writing</i> : la sincérité de Fromm (son humour aussi) sert de voix à un hymne discret mais touchant aux grands espaces, aux montagnes et aux forêts. Ici, la nature aide à grandir, elle pousse au dépassement de soi et transcende l'homme. La démonstration, limpide, a quelque chose d'exaltant et on goûte au témoignage de P. Fromm comme à une fontaine de jouvence. </b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Grand View, ID, USA42.3833333 -115.933333342.351633799999995 -115.9916983 42.4150328 -115.8749683tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-44768419998747212182011-10-14T07:46:00.000-07:002013-03-06T03:09:54.549-08:00UN HIVER DE GLACE (Daniel Woodrell - Rivages/Noir)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEih73XURgkdOYEowGx6MvTbNprkj4HagZUq1QuEbyCKuMqd225JAlkRyVq-GjEcgMph_qPJKTWxoj5VvXLN9sjd3Tk4U0eEFP7pvdd8hPyjQP82MhZHC05NPSDAj4AD7HYv373Yc7F1OOo/s1600/9782743621674FS.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEih73XURgkdOYEowGx6MvTbNprkj4HagZUq1QuEbyCKuMqd225JAlkRyVq-GjEcgMph_qPJKTWxoj5VvXLN9sjd3Tk4U0eEFP7pvdd8hPyjQP82MhZHC05NPSDAj4AD7HYv373Yc7F1OOo/s320/9782743621674FS.gif" width="200" /></a></div>
<b>QUI ?</b><i> Daniel Woodrell, auteur américain de romans noirs. Il situe tous ses écrits dans la région des Ozarks, état du Missouri, soit l'Amérique rurale et (très) profonde. On parle d'ailleurs à son sujet de "country noir".</i><br />
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ? </b>De nos jours.<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ? </b><span style="font-family: inherit; font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="background-color: #fbfbfb; color: black; font-family: inherit; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-align: left; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">Jessup Dolly est parti de chez lui, abandonnant à leur sort ses trois enfants et une épouse qui n’a plus toute sa tête. Dans cette maison isolée et glaciale, où les placards sont vides, Ree, l’aînée, veille comme elle le peut sur le reste de la famille. Elle apprend que son père a bénéficié d’une mise en liberté conditionnelle moyennant une hypothèque sur la maison. S’il ne se présente pas au tribunal, les Dolly seront sans toit, au cœur de l’hiver. Alors Ree prend la route et affronte la neige, la nuit, le froid, et surtout l’hostilité des autres membres du clan, qui n’aiment pas qu’elle vienne poser des questions...</span><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: inherit; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;"></span></span></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? Une jeune fille, entourée de son frère et sa sœur, livrés à eux-mêmes, en lutte contre l'adversité pour préserver leur toit, cela pourrait être du Dickens ou peut-être plus simplement un conte de fées ténébreux, aussi obscur que les inquiétantes forêts des monts Ozarks. Mais nous sommes bien dans un roman noir, une plongée crue et glaciale dans l'Amérique déshéritée des "white trash", une Amérique pas très éloignée du <i>Delivrance</i> de John Boorman. Un peu à la façon d'un ethnologue, Woodrell décrit un fascinant microcosme avec son système de clans, ses mœurs brutales et ses habitants d'un autre âge. On y croit, le roman fonctionne parfaitement et on suit la quête de Jessup l'estomac noué. En priant que le grand méchant loup ne la dévore pas au détour d'un chemin...</b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Monts Ozarks, Hart, Missouri 65704, États-Unis37.1822028 -92.515869437.1695518 -92.5356104 37.1948538 -92.4961284tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-18926673318122966722011-09-19T02:28:00.000-07:002013-03-06T03:13:18.696-08:00MON VIEUX ET MOI (Pierre Gagnon - Autrement)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK8rkJX8BHTGe6rPLeTc2dddfBFn9-6l115aClcVfwN-Fq6GQ5rKP1ozIhAXFs5tLSuZh_9LUMZ02NtWbK24XybKzUo6o_rcgaJqYp9fyLnSqCXqwGop7q4Gfboqu7MCQwAOgtAP8Uo88/s1600/mon+vieux.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK8rkJX8BHTGe6rPLeTc2dddfBFn9-6l115aClcVfwN-Fq6GQ5rKP1ozIhAXFs5tLSuZh_9LUMZ02NtWbK24XybKzUo6o_rcgaJqYp9fyLnSqCXqwGop7q4Gfboqu7MCQwAOgtAP8Uo88/s200/mon+vieux.gif" width="140" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUI ?</b><i> </i><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: Times; font-size: x-small; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial,Helvetica,Verdana,sans-serif; font-size: 12px; text-align: left;"><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Pierre Gagnon est né en 1957 à Arthabaska. Il vit à Québec depuis 1960. D'abord musicien, il signe là son quatrième roman.</span></span></i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ?</b> Québec, de nos jours.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ? </b><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: Times; font-size: x-small; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial,Helvetica,Verdana,sans-serif; font-size: 12px; text-align: left;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: small;">À la retraite, le narrateur décide d'adopter Léo, 99 ans, que rien ne prédestinait à venir s'installer chez lui.<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"> C'est le début d'une grande aventure, faire de tour petits riens. De silences qui veulent dire beaucoup, de tend</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">resse, de rires pour conjurer le déclin... Mon vieux et moi, est-ce que ça peut durer toujours, comme dans les romans d'amour ?</span></span></span></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? Adopter un "vieux" comme on adopte un chien ? Jolie provocation et belle entrée en matière pour une réflexion acide mais tendre sur la vieillesse. Mais P. Gagnon n'est pas à la hauteur de son sujet, on le sent trop hésiter entre la satyre et le discours plus "social". </b><b>Manque de rythme aussi... </b><b>Plus aboutie, l'empathie que Gagnon a pour ses personnages révèle une belle finesse dans l'observation et le portrait. Mais on ne quitte jamais le domaine de l'anecdotique ou de l'effleurement, un peu comme si l'auteur passait à côté de son texte sans vraiment le voir. Très (trop ?) court, <i>Mon vieux</i> a au moins le mérite de sa sincérité... </b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Québec, Canada52.9399159 -73.549136140.1344974 -93.7639796 65.7453344 -53.3342926tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-51364477420676065262011-09-12T03:03:00.000-07:002013-03-06T03:16:25.816-08:00JE N'AI PAS PEUR (Niccolo Ammaniti - Le Livre de Poche)<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs6Ex500AZPuT08OtsnuVsKJxSd2RK_9F__fxf0NUmMu4WysfmQkNKLPhFbvFyMImTL3g8CDot2MJMva9O8HeZEIb34eMXj_U0_w1_rd3Ywar607qodMosHTMoeN35JQTw007cRpgy3UM/s1600/niccolo" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs6Ex500AZPuT08OtsnuVsKJxSd2RK_9F__fxf0NUmMu4WysfmQkNKLPhFbvFyMImTL3g8CDot2MJMva9O8HeZEIb34eMXj_U0_w1_rd3Ywar607qodMosHTMoeN35JQTw007cRpgy3UM/s320/niccolo" width="198" /></a></div>
<b>QUI ?</b><i><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"> </span><span style="color: black; font-family: inherit;">Niccolo Ammaniti, écrivain italien parmi les plus talentueux de son temps. On lui doit notamment Et je t'emmène et Comme Dieu veut.</span></i>
<i><span style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;"> </span></span></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ?</b> Italie, fin des années 70. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ?<span style="font-size: small;"> </span></b>Six gamins s'aventurent à bicyclette dans la campagne brûlante. Au cœur
de cet océan de blé, il est un secret effrayant, un secret dont la
découverte changera à jamais la vie de l'un d'eux, Michele... </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS
? <i>Je n'ai pas peur</i> est un roman tiré au cordeau, perpétuellement tendu, écrasé par la chaleur des champs de blé et le terrible mystère qui nourrit le livre de la première à la dernière page. Le style d'Ammaniti brille par sa concision et son formidable pouvoir d'évocation : quelques mots suffisent à rendre palpable le climat dense de ce récit initiatique, à la fois thriller implacable et évocation poétique de la vie rurale et de l'enfance. La voix n'est pas la même mais la comparaison avec Eri De Luca vient assez naturellement : évocation de l'enfance, mots limpides, poésie discrète, il y a chez chacun d'entre eux un rapport à l'écriture quasi immédiat, où tout est donné au lecteur avec chaleur et sincérité. <i>Je n'ai pas peur</i>, c'est cela : une littérature sensible, simple où les émotions vibrent de la plus belle des façons. Magnifique !</b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Italie41.87194 12.5673835.826312 2.4599580000000003 47.917568 22.674802tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-64796483465923392382011-09-03T09:53:00.000-07:002013-03-06T03:17:27.720-08:00ELRIC, LES BUVEURS D'ÂMES (Michael Moorcock, Fabrice Colin - Fleuve Noir)<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1F3vpw7TnZsbcF5eERBGGjL4ycuiYMuhXuzRDLXcTEbULlmTzfOWRV3e9Sin6Zj9_c3_fuYzFNOEfdoh82bKdmgsn1etaZx2idD4wqIKCh40nSAE-lWBwEzxy2Xe_IZ-Y6Rbkd9zXZmM/s1600/elric-buveurs-d-ames.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1F3vpw7TnZsbcF5eERBGGjL4ycuiYMuhXuzRDLXcTEbULlmTzfOWRV3e9Sin6Zj9_c3_fuYzFNOEfdoh82bKdmgsn1etaZx2idD4wqIKCh40nSAE-lWBwEzxy2Xe_IZ-Y6Rbkd9zXZmM/s200/elric-buveurs-d-ames.jpg" width="123" /></a></div>
<b>QUI ?</b><i><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"> </span><span style="color: black; font-family: inherit;">Fabrice Colin, auteur français (très) bien connu des amateurs de fantasy et de science-fiction. Michael Moorcock, légende vivante de la fantasy moderne, père d'Elric le nécromancien et d'autres anti-héros du même acabit.</span></i>
<i><span style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;"> </span></span></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ?</b> En des temps immémoriaux, quelque part entre plans et dimensions d'un autre monde...</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ?<span style="font-size: small;"> </span></b><span style="color: black; font-family: inherit; font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-align: justify; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">Prince déchu, dévasté par la mort de son aimée, Elric de Melniboné a juré de ne plus jamais se servir de Stormbringer, son épée maudite qui boit les âmes et lui procure sa puissance et sa vitalité. Accompagné de son fidèle compagnon Tristelune, Elric, abattu et mourant, part en quête de son dernier espoir : l’Anémone Noire, une plante magique ne fleurissant qu’une fois par siècle, qui pourrait lui redonner des forces et de grands pouvoirs...</span></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS
? Elric, ah, Elric ! Quintessence géniale de l'anti-héros romantique, icône gothico-vampirique insurpassable, l'Albinos à l'épée suceuse d'âmes fait un come-back inattendu sous la plume du scribe F. Colin et le haut patronage du grand prêtre Moorcock. Honnêtement, le livre n'apporte rien à la légende mais ces aventures du Ménilbonéen dans la jungle se boit comme du petit lait. On a parfois l'impression d'une version fantastique d'<i>Aguirre</i> ou d'Apocalypse Now ou d'un Indiana Jones défoncé à l'horreur et à la fantasy. Plaisant ! Et puis Colin se montre à la hauteur : style impeccable, bon rythme et respect pointilleux de l'univers de Moorcock. Bref, tout ce qu'il faut pour rendre un livre délectable...</b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-41524341188276869872011-08-27T14:32:00.000-07:002013-03-06T03:19:02.904-08:00LA POUSSETTE (Dominique de Rivaz - Buchet Chastel)<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzj2OAAqDBl9DIFf58b1J1lHdzec-Iww0jq63PvEaxcWt-AqVtDNzvuaHwDgn2u94Oldd4_D5KP5LPgBCfu0ny6PC16L_iChVpH-G4Qt6ajSOjt7u1Vub1qX6AiZf0CyONqF9cxHjFto8/s1600/poussette.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzj2OAAqDBl9DIFf58b1J1lHdzec-Iww0jq63PvEaxcWt-AqVtDNzvuaHwDgn2u94Oldd4_D5KP5LPgBCfu0ny6PC16L_iChVpH-G4Qt6ajSOjt7u1Vub1qX6AiZf0CyONqF9cxHjFto8/s200/poussette.gif" width="121" /></a></div>
<b>QUI ?</b><i> </i><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: Times; font-size: x-small; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial,Helvetica,Verdana,sans-serif; font-size: 12px; text-align: left;"><i><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: small;"><span id="ctl00_ContentPlaceHolder1_ucInfosComplementaires_ucBiblioAuteur_lBiographie" style="margin: 0px;">Dominique de Rivaz vit à Berlin et à Berne. Cinéaste, photographe, elle a publié son premier roman, Douchinka, aux éditions de l'Aire - prix Schiller Découverte.</span></span></i><span class="Apple-converted-space"> </span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ?</b> De nos jours, indéterminé. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ? </b><span style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;">Une jeune femme raconte son histoire. Elle essaie d'oublier l'événement qui l'a pour toujours figée dans l'adolescence (un accident de poussette, ma mort d'un nouveau né). Comment vivre après cela ? </span></span></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? Tiens, tiens, voilà un drôle de roman ou plutôt de... conte, moderne bien sûr mais conte quand même. L'héroïne, femme enfant en mal de maternité, raconte le monde d'une voix naïve et décalée, il s'en dégage une curieuse poésie, souvent drôle, touchante. Ici, les princes charmants ont les traits d'hommes grenouilles ramasseurs de balles de golfs (!), le réel flotte en permanence dans un nuage édulcoré où une Amélie Poulain aurait sans doute trouvé sa place. Mais le drame, la folie, guettent, on entend leur petite voix sourde derrière les mots, ils nous rappellent insidieusement que les princesses sont aussi des femmes fracassées qui tentent d'oublier. Mais rien ne dit qu'elles y parviennent... Drôle de livre donc que cette "poussette" mais D. de Rivaz a réussi le pari de l'originalité et de l'insolite. Jolie petite surprise.</b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-35724502503600189442011-08-26T13:44:00.000-07:002013-03-06T09:52:33.381-08:00MARINA (Carlos Ruiz Zafon - Robert Laffont)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCu1RoQ-G_UHpFD8UtGeYmedM8jatWW3s4XIRcZ5CP-RPDI-yEeaiFN7Vjz-qn-diWyscd_kpYuIMPuZmV4wY5I2_Mm3H_L6gH52VdjPjFh5ANzYWQdDVsz-KRA6dCxA6hKFGuoBvOw-4/s1600/marina_zafon_m.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCu1RoQ-G_UHpFD8UtGeYmedM8jatWW3s4XIRcZ5CP-RPDI-yEeaiFN7Vjz-qn-diWyscd_kpYuIMPuZmV4wY5I2_Mm3H_L6gH52VdjPjFh5ANzYWQdDVsz-KRA6dCxA6hKFGuoBvOw-4/s200/marina_zafon_m.jpg" width="125" /></a></div>
<b>QUI ?</b><i> Carlos Ruiz Zafon ! Ne me dites pas que vous ne le connaissez pas !?</i><br />
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ? </b><i>Barcelone, années 80.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ? </b><span style="font-family: inherit; font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: inherit; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;">Oscar Drai, quinze ans, a disparu pendant une semaine du pensionnat où il est interne. Où est-il allé et que lui est-il arrivé ? Quand l’histoire commence, Oscar vagabonde à travers Barcelone. Attiré par une mystérieuse maison apparemment abandonnée, il pénètre à l’intérieur. Se croyant seul, il commence ses investigations. Alors qu’il est en train d’examiner une curieuse montre à gousset laissée sur une table, il se rend compte que quelqu’un l’observe. Terrorisé, il s'enfuit. En rentrant au pensionnat, il s’aperçoit qu’il a gardé la montre...</span></span><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;"></span></span></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? Après la déception (relative mais bien réelle) du très (trop ?) attendu <i>Jeu de l'Ange</i>, la ressortie de ce roman paru en 1999 (et destiné dans un premier temps au public adolescent), avait de quoi susciter quelques doutes légitimes. Funeste erreur ! Marina se révèle un excellent roman-feuilleton où Zafon dévoile déjà une bonne partie de ses talents de conteur et de faiseur d'histoires. Pas un seul temps mort, des mystères et des rebondissements à chaque page, on a l'impression d'embarquer dans un train fantôme qui n'en finit pas de virevolter et de tourner. Certains font passer <i>Marina</i> pour une sorte de brouillon de <i>L'ombre du vent</i> mais, sous ses airs de <i>Disparus de Saint-Agil</i> gothique, il peut se targuer de belles réussites, à commencer par son ouverture sans complexe à l'horreur et au fantastique. Plus qu'une mise en bouche, une parfaite introduction aux méandres de Barcelone et de ses insondables mystères... </b><br />
<b><br /></b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Barcelone, Espagne41.387917 2.169918700000039341.3137835 2.0830957000000394 41.462050500000004 2.2567417000000392tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-23035334247703425912011-08-03T14:32:00.000-07:002013-03-07T01:08:19.670-08:00SECRETS D'ALCÔVE (Carmen Domingo - Stock)<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMRIxSRM-gsXckcPKGyipxMUP60Mnnxbq3Ri17I2WwnrP-sNk4p0et68VtzcX2dcfgm-_sZx01vLlV9EEt69RPbv7Yu6cIO6Bj1FfikhOxFqKCCxneg7I-1vcGXa-4909mzb7RMBfdxzQ/s1600/secrets.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMRIxSRM-gsXckcPKGyipxMUP60Mnnxbq3Ri17I2WwnrP-sNk4p0et68VtzcX2dcfgm-_sZx01vLlV9EEt69RPbv7Yu6cIO6Bj1FfikhOxFqKCCxneg7I-1vcGXa-4909mzb7RMBfdxzQ/s200/secrets.gif" width="140" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUI ?</b><i><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"> </span><span style="color: black; font-family: inherit;">Carmen
Domingo<b> </b>est née en 1970 à Barcelone. Diplômée en
philologie hispanique à l’université de Barcelone, elle a
collaboré avec diverses maisons d’éditions et revues. Elle
travaille aujourd’hui pour plusieurs journaux dont El
Viajero, El País, Marie Claire et Time
Out. Secrets d’alcôve est son premier roman.</span></i><style type="text/css">
<!--
@page { margin: 2cm }
P { margin-bottom: 0.2
</style>
<i><span style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;"> </span></span></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ?</b> Espagne, prémices de la guerre civile.</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ?<span style="font-size: small;"> </span></b><span style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;">Carmen, Pilar, Mercedes pourraient être n’importe quelle femme espagnole des trente premières années du siècle passé. Cependant, le destin a voulu qu’elles soient les compagnes de trois hommes qui ont marqué le devenir de l’histoire récente de l’Espagne, trois des principales figures de la cause fasciste à l'aube de la Guerre Civile et de la dictature. </span></span></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? La guerre civile vécue du côté franquiste n'est pas une nouveauté,
d'autres auteurs ont déjà adopte ce point de vue mais, en choisissant
comme protagonistes les femmes ou sœurs des principaux caïques
fascistes, C. Domingo donne une tonalité nouvelle au propos. Derrière la leçon
d'histoire et la dimension biographique du livre, le portrait croisé de
ces femmes révèle un instantané de la condition féminine et, plus
largement, de la société espagnole de l'époque. Le courage, la bêtise,
la dévotion ou l'amour ne sont bien sûr d'aucun parti et, face à la violence et à l'imminence de la mort, ils s'emparent tour à tour des trois "héroïnes" et les entraînent vers des destins contrastés. Dommage cependant que C. Domingo n'ait pas su donner plus de corps à son texte. <i>Secrets d'alcôve</i> ne parvient pas toujours à trouver sa route, quelque part entre l'exposé biographique et un romanesque peu affirmé, trop timide pour vraiment nous intéresser complètement. </b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Espagne40.463667 -3.7492240.463667 -3.74922 40.463667 -3.74922tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-32690653922606473342011-08-03T13:52:00.000-07:002013-03-07T01:09:04.684-08:00LE TESTAMENT DE L'EBRE (Jesus Moncada - Autrement)<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDGaTSb0CkoA5QXhhBLCKy6pSOT4gGonaAejIBTkJxFr1IyK9D4cCdtjVP5UCvmodMlhqebhp-yHKIRzRH-djDw4gaPlw2xaF2X1KNiB8-yj5ai8iaf348-U4CkT1p7BYTg960G6xYWD0/s1600/testament.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDGaTSb0CkoA5QXhhBLCKy6pSOT4gGonaAejIBTkJxFr1IyK9D4cCdtjVP5UCvmodMlhqebhp-yHKIRzRH-djDw4gaPlw2xaF2X1KNiB8-yj5ai8iaf348-U4CkT1p7BYTg960G6xYWD0/s320/testament.gif" width="204" /></a></div>
<b>QUI ?</b><i> Jesus Moncaca (1941-2005) est né dans la bourgade de Mequinensa en Espagne, province de Saragosse. Il est reconnu comme l'un des meilleurs auteurs catalans.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ?</b> Entre Catalogne et Aragon, du début du siècle à nos jours. </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ? </b><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;">Mequinensa sait que son inondation est imminente à cause de la construction d'un grand barrage sur l'Ebre. La mémoire de la bourgade s'enflamme alors. Des personnages, du plus incongru au plus ordinaire, traversent un siècle de souvenirs. Les bateaux plats chargés de lignite coulent, des histoires extravagantes remontent des bancs de l'église et des comptoirs des cafés, et les luttes sociales se réveillent. Un tourbillon romanesque s'empare du quai des Veuves comme de la ruelle des Âmes...</span></span></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? Dali désignait la gare de Perpignan comme le centre de l'univers, Jesus
Moncada a, quant à lui, reconstitué son propre microcosme entre les murs de
Mequinensa, à la fois théâtre et principale vedette d'une aventure humaine aussi fabuleuse que dérisoire,
aussi hilarante que tragique. Sur les rives de l'Ebre se joue un concentré de comédie humaine, une superproduction minuscule où </b><b>Moncada déploie une armada de personnages (héros, salauds, lâches, seconds
couteaux ou jeunes premiers) dans un invraisemblable réseau d'intrigues et de
sous-intrigues ou l'anecdote et le ragot marivaudent avec l’épopée et le
souffle de la grande histoire.</b><b> Moncada, humoriste né et fin styliste, nous régale de ses bons mots et joue sur tous les registres de la comédie, on croirait assister à l'impossible rencontre entre Pagnol, Feydeau et Giovannino Guareschi (le père de Don Camillo). Mais au delà de la farce et
du trépignement picaresque qui électrisent Maquinensa,
l'auteur catalan sait aussi tempérer son petit monde et prendre le temps
de l'affliction, de la nostalgie et du drame. </b><b>On pense à l'extravagante bourgade de
Vigata imaginée par Andrea Camilleri ou, dans un registre plus "sérieux", à la Ferrare de Giorgio Bassani mais Moncada a su créer son petit monde rien qu'à lui. </b><b>Faut-il être brillant et
habile pour réussir à mêler aussi savamment les couleurs et peindre une
fresque aussi rutilante, capable presque dans le même instant de vous
tirer les larmes ou de déclencher le rire ! Surtout ne ratez pas cet
immense plaisir de lecture que la catalan Jesus Moncada vous offre, ce
serait pêcher que de l'ignorer davantage...</b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Calle Q, 26-42, 50170 Mequinenza, Espagne41.3776523 0.302855741.1867858 -0.013001299999999993 41.5685188 0.6187127tag:blogger.com,1999:blog-385172759148187350.post-47891602043033479652011-06-02T01:51:00.000-07:002013-03-05T23:16:28.636-08:00L'HISTOIRE D'EGDAR SAWTELLE (David Wroblewski - Livre de Poche)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiktyGMrO4zxjbIf1Qim0qKR67aL75tGjykq-FmRocRzDkiWjiK6uw68Pl9Cf85FWlNF-P2seAC1o1eGidrnCwKyGzrguew7O37g_kCAPIcjBcPRAnDeNNYih8xE2CUZIVP7J1e9t2CzC0/s1600/edgar+sawtelle.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiktyGMrO4zxjbIf1Qim0qKR67aL75tGjykq-FmRocRzDkiWjiK6uw68Pl9Cf85FWlNF-P2seAC1o1eGidrnCwKyGzrguew7O37g_kCAPIcjBcPRAnDeNNYih8xE2CUZIVP7J1e9t2CzC0/s200/edgar+sawtelle.gif" width="123" /></a></div>
<b>QUI ?</b><i> David Wroblewski est né et a grandi dans le Wisconsin. A travaillé dans l'informatique avant de cartonner avec ce premier roman. </i><br />
<div style="text-align: justify;">
<b>QUAND ?</b> Epoque moderne, dans une ferme isolée du Wisconsin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>QUOI ?<span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"> </span></span></span></b><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;">L</span></span></span><span style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: black; font-family: inherit; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="text-align: left;">e jeune Edgar Sawtelle grandit entre son père et sa mère, avec lesquels il ne peut communiquer que par le langage des signes. Depuis deux générations, les Sawtelle élèvent et dressent une race de chiens d’exception, dont Almondine, l’amie de toujours d’Edgar, est un merveilleux spécimen. Mais l’arrivée de Claude, l’oncle du garçon, va perturber la quiétude du foyer…</span></span></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<b>ALORS ? Parmi l'armada de best-sellers patentés qui déferlent chaque mois chez nos chers libraires, <i>L'histoire... </i>se pose comme un morceau de choix. On aime bien ces pavés copieux où s'immerger de longues heures mais, attention, un slogan accrocheur ("le roman qui a fait pleurer l'Amérique") ou le commentaire enthousiaste d'un confrère en couverture ne suffisent pas toujours à faire un bon livre. Le roman de Wroblewski n'est pas mauvais, loin de là, on s'y laisse prendre assez facilement mais il souffre de quelques déséquilibres gênants : un "méchant" (élément pourtant essentiel) assez transparent, mal incarné, pour tout dire fade ; une progression dramatique diminuée par des longueurs (les précisions sur le dressage des chiens, lassantes) ; une construction hasardeuse (la fuite et l'errance d'Edgar avec ses chiens, certes de jolies pages mais étrangement déconnectées du livre). Bref, on a l'impression que Wroblewski s'est laissé déborder par son sujet. Fera mieux la prochaine fois ?</b></div>
Shelveshttp://www.blogger.com/profile/15484130621096109889noreply@blogger.com0Wisconsin, États-Unis43.7844397 -88.78786780000001541.3753887 -92.107810300000011 46.1934907 -85.467925300000019