QUI ? Ecrivain espagnol né à Barcelone en 1940, Felix de Azua s'est illustré dans les années 1970 parmi la nouvelle vague des poètes espagnols. C'est aussi un romancier spécialement érudit, versé volontiers dans le sarcasme et l'humour grinçant, comme en témoigne son fameux "Histoire d'un idiot raconté par lui-même".
QUAND ? La guerre Civile espagnole, entre Pays Basque français et espagnol.
QUOI ? Un diplomate du gouvernement basque et sa femme sont pris dans les tourments de la guerre.
ALORS ? Ah, voilà une vraie trouvaille, dénichée pour quelques maigres euros chez un bouquiniste (le titre est sinon épuisé). Je dis "trouvaille" car Hautes trahisons est un roman parfaitement iconoclaste, presque excentrique, où des personnages hallucinés, fous ou grotesques, se débattent dans le chaos de la guerre, ballotés entre courage, honneur, lâcheté ou fanatisme. L'intrigue (ou la farce ?) verse volontairement dans la caricature, ce qui n'empêche pas Azua de déployer une langue subtile, à l'ironie constante, riche de digressions philosophiques, politiques ou religieuses. Soyons clairs, l'auteur n'a pas facilité la tâche à ses lecteurs, les variations de ton et de registre et, somme toute, la densité littéraire de l'objet peuvent effaroucher mais, pour qui tente de franchir ces difficultés, Hautes trahisons réserve quelques pages brillantes.
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