QUI ? Giosué Calaciura. Né en 1960 à Palerme, il est journaliste et écrivain pour le théâtre et la radio, et son roman Passes noires a été finaliste à l’un des prix littéraires italiens les plus prestigieux, le Campiello.QUAND ? Indéterminé, de nos jours peut-être ?
QUOI ? Un petit truand se confie à un juge et raconte la mafia de Palerme dans un long monologue...
ALORS ? Le bref résumé ci-dessus laisserait à penser que Malacarne est à ranger dans la rubrique "polar" mais c'est entièrement faux ! Car Calaciura n'a rédigé ni un roman policier, ni un reportage et encore moins un vrai-faux témoignage de repenti. En fait c'est tout cela à la fois mais le récit est transcendé (et ce n'est pas peu dire !) par le style incantatoire et farouchement baroque de l'auteur. Son gangster minable est doté de la voix des poètes, une voix grandiose et horrible qui métamorphose les actes, les hommes et les esprits en une geste épique spectaculaire et sanglante. Calaciura escalade les métaphores les plus osées et dompte la folie de son protagoniste dans une débauche de mots à donner le vertige. Personnellement, j'appelle ça de la littérature...
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